PENETRANTE CANNES – GRASSE: DES SOMMES FOLLES POUR DETRUIRE NOTRE PATRIMOINE


Au delà de l’illusoire blablabla sur « l’Agenda 21 », sur « Grasse 2020 » ou sur « Grasse, ville fleurie » on ne peut pas dire que l’environnement et la qualité de la vie des Grassois soient le soucis principal de la municipalité de M. JP Leleux.
Si l’on a multiplié les opérations de prestige aux coûts explosifs (par exemple l’extension du Musée International de la Parfumerie pour la bagatelle de plus de 15 millions d’€ ou l’arrachage des platanes du Jeu de Ballon et la mise en sens unique,…) depuis 1995, le patrimoine communal des Grassois, dans de nombreux cas, a été bradé, réduit ou laissé à l’abandon (voir l’état du Cours).
Ainsi, les terrains municipaux occupés par le VVF dans le cadre d’un bail emphytéotique ont été vendus, des dizaines d’hectares de précieux espaces naturels à Roquevignon intégrés dans un fumeux projet de ZAC dont le coeur était une (très juteuse) opération de « tourisme très haut de gamme », en fait immobilière.
D’autres projets attendent dans les cartons le moment opportun.

Les municipalités de tous bords qui ont précédé la municipalité de M. Leleux ont toujours préservé l’essentiel de cet environnement et le charme de notre ville: aussi bien celle de M.Hervé de Fontmichel que celle de M. Georges Vassallo que celle de M. Honoré Lions.
Aujourd’hui, le bétonnage est partout. En petit et en grand.

En bout de course, la municipalité de M. Leleux passera.
Mais les Grassois d’aujourd’hui et de demain en paieront quotidiennement la très lourde facture patrimoniale, environnementale et financière.
Ce qui, du fait d’une « gestion » à courte vue, aura été perdu l’aura été irrémédiablement.

Avec le projet du Conseil Général de poursuite de la pénétrante Cannes – Grasse jusqu’à St Jacques, la destruction du patrimoine environnemental grassois et de la qualité de la vie et l’ineptie financière atteignent la démesure.
62 millions d’€ ! dont 2 à la charge de la Ville (qui n’étaient pas obligatoires) pour moins de 2 km! 31 millions le km. Du jamais vu!

Personne de sensé, aucun Grassois de souche ou d’adoption n’acceptera que pour faire transiter des véhicules venant de Peymeinade, du Tignet ou au-delà, on saccage notre ville avec des viaducs de 150 et 250m de long et des piliers de 19 et 26m de hauteur!

On n’ imagine ni le bruit, ni la pollution, ni la perte de valeur des biens dans tous les secteurs concernés que cela entraînera pour les Grassois (sans résoudre aucun problème) alors que d’autres solutions moins coûteuses, plus rationnelles, plus respectueuses de l’environnement et de la qualité de la vie existent, défendues par les élus de Peymeinade, du Tignet et le conseiller général Maxime Coullet.

Il ne s’agit pas ici d’un affrontement « droite – gauche » mais d’enjeux de taille où les étiquettes sont de  peu d’importance mais où par contre la responsabilité de chaque élu dans ce saccage et cette gabegie ne pourra être esquivée.
Afin que chacun puisse réfléchir en toute connaissance de cause, on trouvera ici (cliquer):

la délibération du conseil municipal du 17 juin 2010;
la convention financière Ville – Département avec le détail du projet;
les plans annexés de poursuite de la pénétrante;
mon intervention au conseil municipal.

Origines et historique du projet de la pénétrante:

9 Responses to PENETRANTE CANNES – GRASSE: DES SOMMES FOLLES POUR DETRUIRE NOTRE PATRIMOINE

  1. Tess dit :

    Si je comprends bien : le total de cette opération sera de 67 millions d’euros ! Les 200 000 (et des brouettes) versés chaque année pendant 10 ans par la Ville représentent bien 3% des 67 millions annoncés…C’est complètement dément pour quelque chose qui ne va régler aucun des problèmes de circulation auxquels est confrontée Grasse.
    Et comme on peut s’y attendre, la facture va inexorablement s’alourdir…avec pour résultat des courses une augmentation des impôts locaux. Déjà aujourd’hui, des coupes sombres sont faites sur le budget des écoles, d’entretien des bâtiments communaux, remise en cause de subvention aux associations ….

  2. Anonyme dit :

    Y’a plus d’argent ; mais je me demande si le partage des travaux n’est pas déjà distribué. Ceci étant, ça crée du travail, des salaires, les gens consomment et paient à nouveau des taxes reversées à l’Etat ; donc l’argent revient en partie à sa source. Ce qu’on veut c’est une contournante pour Grasse, Peymeinade, le Tignet jusqu’aux Adrets un jour.
    Je ne comprends pas pourquoi les élus ont fait tout ce travail (plans, etc) pour que ça s’arrête à saint Jacques et je ne comprends pas pourquoi les habitants de st Jacques ne râlent pas (je comprends ceux du chemin du Grand chêne) .
    Les commerçants n’auront pas plus de clients , les automobilistes ne feront que passer à Grasse, ville saccagée. Car la réussite d’un commerce ce sont les routes et les parkings et puis pour accéder à cette voie de transit entre deux stades, on empruntera bien des parcours malins voire des petits chemins.
    C’est un mauvais calcul, mais je crois qu’ils ne peuvent plus faire marche arrière (on peut se poser des questions) heureusement qu’il n’y a plus d’argent pour longtemps

  3. Max dit :

    La réponse à « anonyme » est facile : les riverains du chemin du Grand Chêne râlent parce qu’ils subissent (comme les habitants de l’avenue Henri-Dunant) ce que les habitants de Saint-Jacques qui ne râlent pas vont subir plus tard, au moment où ils s’y attendront le moins. Nous « ne croyons le mal que quand il est venu » (La Fontaine, L’hirondelle et les petits oiseaux).
    Pour le reste, qui peut savoir si une section supplémentaire à travers Saint-Jacques pour doubler la 2562 n’est pas dans les tiroirs des services techniques du Conseil général, qui n’en parlera pas maintenant ? (tactique du salami: on y va par tranches pour éviter les réactions trop nombreuses).

  4. Monmaur Paul dit :

    Tout a été dit au sujet de ce projet irrationnel, « budjetivore » et dévastateur sauf peut-être que les habitants de St-Jacques, tant soit peu attentifs, dont il est question plus haut et dont je suis, ne peuvent qu’y être hostiles, pour ces seuls et redoutables motifs. Ces derniers devraient, d’ailleurs, nourrir l’hostilité de tous les habitants de Grasse ! Toutefois, l’histoire a déjà démontré et prouve encore aujourd’hui qu’il en faut beaucoup pour nous faire réfléchir puis agir. Hélas ! Mais soyons juste : l’histoire n’est jamais tout à fait écrite d’avance. Surtout si chacun, même modestement, la force un peu…
    Paul Monmaur

  5. 411 Canada dit :

    Wow 67 millions d’euro !!!

  6. Claude Beaulieu dit :

    « d’autres solutions moins coûteuses, plus rationnelles, plus respectueuses de l’environnement et de la qualité de la vie existent, défendues par les élus de Peymeinade, du Tignet et le conseiller général Maxime Coullet. »

    D’accord avec l’argumentation de Paul Euzière, j’aimerais bien avoir une idée des solutions alternatives proposées car il y a un vrai probléme de circulation qui dure depuis bien longtemps…
    Amicalement, Claude Beaulieu – Peymeinade

  7. Max dit :

    Une des solutions alternatives est connue depuis des années, et la population, à l’Ouest surtout, est de plus en plus d’accord, mais les décideurs préfèrent s’en tenir à un tracé de 1955 à travers Grasse !
    Il aurait suffi, et il suffirait encore, d’étudier sérieusement la possibilité d’une bretelle entre la RD 2562 (route de Draguignan) et la pénétrante de la Siagne à peu près terminée à Pégomas, en passant par des zones presque désertes. On dégagerait une bonne partie de la circulation de la région, pour un prix très inférieur à celui de la voie actuellement prévue (67 millions d’euros, wow !), et sans transformer Pégomas en cul-de-sac, ni Grasse en centre routier… ou autoroutier, car une voie supplémentaire à travers Grasse (inutile aux Grassois) appellerait de nouveaux flots de véhicules.
    Quant aux terrains déjà expropriés ou achetés sur le tracé actuel, la DDE ou les services techniques peuvent les revendre, les céder à la ville qui en manque.
    Mais sans doute c’est trop simple, et peut-être contraire à certains intérêts.

    • del06 dit :

      Nov 2011, Eric CIOTTI confirme son vœu de réaliser au plus tôt cette ineptie financière et urbaine ! faut-il « déboulonner » ces mégalomanes (M. Leleux compris) pour faire annuler purement et simplement ce projet obsolète et s’avérant être un gouffre financier ?
      Un référendum n’est-il pas réalisable ? contre l’avis des habitants, la municipalité et le conseil général continueront-ils dans cette voie ?
      Très bonne proposition de Max.

  8. anonyme dit :

    alors on en est où de l’enquête publique….

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