FOGGIA (POUILLES): DE L’ESCLAVAGE A LA DIGNITE DU COOPERATEUR-PRODUCTEUR

mars 8, 2021


Sous le titre « Le ghetto des immigrés de Rignano Garcanico, des milliers d’Africains, esclaves des temps modernes, s’entassent dans un bidonville », Olivier Rosseri écrivait dans « les Echos » du 29 août 2016 :
« Et si le Christ ne s’était pas arrêté à Eboli mais à Rignano Garcanico ? Sur le territoire de cette commune de la province de Foggia, dans les Pouilles, a surgi un bidonville. Il « Gran Ghetto », dont les amas de tôles, de morceaux de bois et de bâches en plastique abritent habituellement 2 500 personnes, selon la préfecture, mais près de 5.000 cet été d’après les volontaires de la Caritas. Dans leur écrasante majorité, africains – Sénégalais, Togolais, Nigérians, Maliens. A quelques kilomètres à peine du coeur du boom touristique italien en cette saison 2016 s’entassent les bras qui serviront à la saison du ramassage des tomates. Des bras qui sont impitoyablement exploités sans pouvoir bénéficier des droits sociaux élémentaires ou des conditions d’hygiène indispensables.
Ils sont entre les mains des organisations criminelles qui ont donné un nom à cette forme d’esclavage moderne : le capolarato
… »

Cinq ans plus tard, ces damnés de la Terre se sont organisés et avec l’aide d’associations antimafias et de la Région des Pouilles ont créé le Centre T. Sankara et sont devenus producteurs coopérateurs de conserves de tomates vendues dans toute la chaine des magasins Coop.
Le 19 février 2021, les quotidiens « Corriere della Sera » et« Corriere del Mezzogiorno » publiaient un article qui décrit ce combat victorieux pour la dignité qui est aussi une très belle aventure de solidarité exemplaire.

Article de Michele Pennetti traduit de l’italien par Giulia Colace.  

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