Considéré comme tous les pays des Amériques centrale et du Sud comme l’arrière-cour des Etats-Unis, le Pérou, avec ses plus de 33 millions d’habitants vient de donner une leçon de souveraineté nationale et de dignité.
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« LA PEUR N’EST PAS UNE VISION DU MONDE »
juin 13, 2021FOGGIA (POUILLES): DE L’ESCLAVAGE A LA DIGNITE DU COOPERATEUR-PRODUCTEUR
mars 8, 2021
Sous le titre « Le ghetto des immigrés de Rignano Garcanico, des milliers d’Africains, esclaves des temps modernes, s’entassent dans un bidonville », Olivier Rosseri écrivait dans « les Echos » du 29 août 2016 :
« Et si le Christ ne s’était pas arrêté à Eboli mais à Rignano Garcanico ? Sur le territoire de cette commune de la province de Foggia, dans les Pouilles, a surgi un bidonville. Il « Gran Ghetto », dont les amas de tôles, de morceaux de bois et de bâches en plastique abritent habituellement 2 500 personnes, selon la préfecture, mais près de 5.000 cet été d’après les volontaires de la Caritas. Dans leur écrasante majorité, africains – Sénégalais, Togolais, Nigérians, Maliens. A quelques kilomètres à peine du coeur du boom touristique italien en cette saison 2016 s’entassent les bras qui serviront à la saison du ramassage des tomates. Des bras qui sont impitoyablement exploités sans pouvoir bénéficier des droits sociaux élémentaires ou des conditions d’hygiène indispensables.
Ils sont entre les mains des organisations criminelles qui ont donné un nom à cette forme d’esclavage moderne : le capolarato… »
Cinq ans plus tard, ces damnés de la Terre se sont organisés et avec l’aide d’associations antimafias et de la Région des Pouilles ont créé le Centre T. Sankara et sont devenus producteurs coopérateurs de conserves de tomates vendues dans toute la chaine des magasins Coop.
Le 19 février 2021, les quotidiens « Corriere della Sera » et« Corriere del Mezzogiorno » publiaient un article qui décrit ce combat victorieux pour la dignité qui est aussi une très belle aventure de solidarité exemplaire.
Article de Michele Pennetti traduit de l’italien par Giulia Colace.
OCTOBRE 1988. « UNE CAUSE EST PERDUE DES LORS QU’ELLE SE DEFEND PAR LA TORTURE » (1).
octobre 21, 2020J’ai vécu à Alger, et partagé sur place avec mes amis Algériens, l’ébranlement qu’a été en Octobre 1988 la révolte des Algériens contre le régime du Président Chadli Bendjedid, les centaines de manifestants tués, les tortures, la fin du parti unique et les espoirs du puissant mouvement démocratique qui ont suivi ces journées terribles et inoubliables.
Une des grandes questions posées et qui demeure est l’utilisation toujours inacceptable de la torture.
Smaïl Hadj Ali, Universitaire, dont le père Bachir Hadj Ali est une très grande figure de l’Histoire de l’Algérie contemporaine et qui a subi, notamment en 1965, des tortures dont les graves séquelles ont été définitives, revient dans un texte à portée universelle sur la torture.
Il est illustré par un superbe tableau du peintre Denis Martinez que le Festival TransMéditerranée a accueilli à Grasse.
C’est donc un honneur et un plaisir de publier sur mon blog personnel ce texte de Smaïl Hadj Ali et de repoduire une des travaux de Denis Martinez.
Par Smaïl Hadj Ali.
Le titre de cet article « Octobre 1988. Une cause est perdue dès lors qu’elle se défend par la torture « (1) est aussi celui d’un livre qui reste à éditer.
À son origine, un texte rédigé pour la réédition en octobre 2018 du livre Octobre ils parlent, dirigé par S.A. Semiane, qui, malgré tous ses efforts, ne pourra pas le rééditer. Ce titre fut aussi l’exergue anonyme des déclarations du Comité national contre la torture de 1988 à 1993.
Pour marquer la commémoration d’octobre 88, nous avons choisi de présenter deux aspects très abrégés de ce travail : Le Comité national contre la torture et L’invariance de l’univers tortionnaire.
S’il est difficile de relater les pages sombres de l’histoire de notre pays indépendant, doit-on, pour autant, laisser le puits avec son couvercle ?
Au-delà de l’impérative obligation de ne jamais se satisfaire de l’état du monde, il y a celle de combattre l’amnésie. Bien avant la question de ses origines, ou une herméneutique de ses aspects cachés, Octobre 88 fut d’abord le moment et le lieu de la violence illégitime d’État contre des milliers de citoyens.
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MAHI BINEBINE, ARTISTE SOLIDAIRE, BÂTISSEUR DE FRATERNITE
novembre 7, 2019
Le Festival TransMéditerranée, depuis maintenant vingt ans a eu le plaisir d’accueillir à Grasse, en Région Provence-Côte d’Azur, dans le Languedoc et en Corse, à maintes reprises Mahi Binebine, qui est tout à la fois, un peintre, un sculpteur et un écrivain reconnu au plan international. Certains de ses romans sont traduits dans plus d’une dizaine de langues.
C’est aussi un artiste engagé sur le terrain.
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« VOTRE FATWA NE S’APPLIQUE PAS ICI » de Karima BENNOUNE: L’hymne à la vie des musulmans qui combattent le djihadisme
mai 27, 2018Au terme de nombreux voyages et rencontres dans vingt-six pays musulmans, Karima Bennoune a écrit un livre « Votre fatwa ne s’applique pas ici » publié en France aux éditions Temps Présent (25 €)
C’est un livre rare et bouleversant, d’abord par la trajectoire de son auteure Algéro-Américaine, qui est la fille d’une sommité intellectuelle de l’Algérie indépendante, le Professeur Mahfoud Bennoune décédé en 2004, tout à la fois anthropologue, universitaire, chercheur, militant et humaniste, vétéran de la guerre de libération nationale algérienne. Un des rares grands intellectuels de la génération de l’Indépendance restés en Algérie pendant « la Décennie noire » (1991-2001) qui a réussi à survivre aux massacres organisés par les djihadistes sans jamais capituler devant leur terreur, interpellant même en 1995 le n°3 du FIS – Anouar Haddam- alors hébergé aux Etats-Unis- dans une lettre publique qui a fait date. Il y écrivait : « Votre mouvement est la négation de la raison, de la démocratie, du bon sens et des valeurs aussi bien islamiques qu’universelles. Il est voué à l’échec ».
Karima Bennoune est, elle, Professeur de Droit à l’Université de Californie et, depuis 2015, Rapporteuse spéciale aux Nations Unies pour les droits culturels.
Son livre n’est donc pas une étude universitaire ou journalistique, même s’il en a aussi toutes les qualités, mais c’est d’abord un vécu personnel -avec ses tensions, ses peurs et ses espoirs- et une réflexion à partir de quatre années de terrain – 2010-2014- dans vingt-six pays et de situations aussi différentes que celles du Pakistan à l’Algérie, de l’Égypte à l’Afghanistan en passant par la Palestine et même la Russie.
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ATTENTATS DE PARIS: « LE TERREAU SUR LEQUEL S’EST DEVELOPPE DAESH »…
novembre 15, 2015Mon ami Pierre Barbancey est grand reporter à « l’Humanité ». Il est non seulement un grand journaliste, mais aussi un homme courageux dont toute la vie est engagement.
Le djihadisme, les tueurs qui se drapent derrière l’Islam aujourd’hui, comme dans d’autres temps, ils se revendiquaient du Christianisme, il les connaît depuis longtemps, depuis le temps de l’Algérie de « la Décennie noire » et des dizaines de milliers d’hommes et de femmes, d’enfants et de vieillards assassinés par le GIA et les émules sanglants du FIS.
Un temps ou à peu près personne parmi les journalistes -et encore moins parmi les « politiques »- n’avait le courage de se rendre de l’autre côté de la Méditerranée.
A ce moment là, nous n’étions pas nombreux à aller sur le terrain pour témoigner, pour organiser la solidarité avec un peuple musulman dans son immense majorité, avec ses journalistes, intellectuels, créateurs, syndicalistes et ses femmes admirables qui étaient décimés par un djihadisme qui pratiquait la même terreur et servait les mêmes intérêts que celui qui a frappé le 13 novembre à Paris. Lire le reste de cette entrée »
ASSIA DJEBAR: ECRIRE, AIMER, « LA RAGE AU COEUR »…
février 12, 2015Certains écrivains sont des passages obligés, de véritables passeports pour entrer dans la réalité d’un pays toujours loin des clichés et du regard du voyageur pressé.
On ne connaît pas Marseille, si l’on n’a pas lu la trilogie de Jean Claude Izzo et suivi Fabio Montale des « Quartiers Nord » aux Goudes en passant par le Panier. Barcelone sans Manuel Vazquez Montalban n’est pas Barcelone. Tout comme Mexico et le Mexique demeurent largement impénétrables quand on n’a pas lu Carlos Fuentes et sa « Mort d’Artemio Cruz ».
L’oeuvre d’Assia Djebar est tout aussi indispensable à qui veut comprendre non seulement l’âme et les déchirements, les espoirs et les désespoirs algériens, mais aussi nos drames actuels et l’exil, tout au moins le refuge, qu’est l’écriture dans une langue autre retravaillée et retournée jusqu’à devenir l’expression de la plus parfaite authenticité. Lire le reste de cette entrée »
KOBANE: « LA BAS OU LE DESTIN DE NOTRE SIECLE SAIGNE… »
octobre 15, 2014En 1967, René Mauriès, grand reporter et rédacteur en chef de « la Dépêche du Midi », publiait son livre « Le Kurdistan ou la mort » (éd. Laffont) qu’il consacrait aux Kurdes d’Irak au côté desquels il avait vécu notamment la bataille de Rawanduz, « le Verdun Kurde » du Mont Handrin.
Alors que les avions de l’armée irakienne bombardent et mitraillent le secteur, il est l’hôte imprévu d’un paysan et de sa femme qui, autour d’un repas frugal, lui fait cette supplique : « Il faut tout dire à l’étranger ».
Et René Mauriès note: « Ce sentiment de la solitude et de l’abandon accable le peuple kurde traqué chez lui. Et les âmes simples qui ne soupçonnent pas le machiavélisme politique, attribuent cet état de choses à l’ignorance de leur malheur, tant il leur paraît inconcevable que l’on puisse le tolérer ». Lire le reste de cette entrée »
GABRIEL GARCIA MARQUEZ: « LES EUROPEENS PENSENT QUE SEUL CE QU’INVENTE l’EUROPE… »
septembre 17, 2014L’arrogance dont font montre les dirigeants de l’Union Européenne (et pas de l’Europe, qui est bien autre chose) à l’égard des peuples du monde a quelque chose de choquant et dérisoire.
Dans le concert des donneurs de leçons, les dirigeants français sont souvent les plus en pointe, compensant des politiques désastreuses au plan intérieur par une agitation au plan extérieur rythmée de coups de menton guerrier et d’aventures militaires. Lire le reste de cette entrée »
« INDIGNEZ-VOUS ! » L’HOMMAGE DE « HK ET LES SALTIMBANKS A STEPHANE HESSEL
mai 15, 2013
Kaddour Haddadi, « HK »?
Un enfant de Roubaix dans le Nord. Fils d’émigré algérien. Chanteur du groupe des « Saltimbanks. Auteur » et interprète de talent.
Sa chanson « On lâche rien ! » est devenue un hymne de mobilisation pour la justice sociale de France au Québec. Lire le reste de cette entrée »
J.P.LELEUX, J. FLORES, CRISTINA KIRCHNER ET « LE MARIAGE EGALITAIRE »
janvier 25, 2013
La tournure qu’a pris l’échange dans « Nice-Matin » entre le maire de Grasse et sénateur, J.P. Leleux, et J. Florès à propos du mariage homosexuel est consternante à plus d’un titre.
M. Leleux -qui semble avoir tous les droits- s’arroge celui de dire urbi et orbi non à « la loi sur le mariage pour tous » et de manifester à Paris au nom du très vertueux principe de « la défense de la famille ».
Mais pas seulement. Il voudrait aussi empêcher que Jean Florès dise ce qu’il pense publiquement. Il aurait, dit-il sans rire, « préféré une discussion entre hommes ». Lire le reste de cette entrée »
UN AN APRES LA CHUTE DE BEN ALI, OU EN SONT LA TUNISIE ET LES SOULEVEMENTS ARABES? Interview sur « RADIO CORSE FREQUENZA MORA »
janvier 14, 2012Au soir du 14 janvier 2011, le président tunisien Z.A. Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi s’enfuyaient en Arabie Séoudite.
Le soulèvement tunisien avait commencé le 17 décembre par l’immolation du jeune diplômé-chômeur Mohamed Bouazizi sur fond, on l’oublie trop souvent, de crise économique et sociale. Lire le reste de cette entrée »
AU FESTIVAL TRANSMEDITERRANEE: QUELS « PRINTEMPS ARABES »?
décembre 18, 2011La très intéressante table-ronde organisée dernièrement à Grasse par le Festival Transméditerranée sur les bouleversements dans nombre de pays arabes avec la journaliste Amel Bejaoui, l’avocate Saïda Garrach, venues tout spécialement de Tunisie, avec aussi Pierre Barbancey, grand-reporter casse cou et excellent connaisseur du Maghreb et du Machrek, aura laissé à la plupart des participants quelques inquiétudes sur les évolutions en cours au Sud et à l’Est de la Méditerranée.
Militantes démocrates brimées de mille façons sous la dictature de Z.A. Ben Ali, Amel Bejaoui et Saïda Garrach n’ont jamais ménagé les efforts dans leur combat de femmes et de citoyennes. Lire le reste de cette entrée »
LIRE CHARLES ENDERLIN
juin 30, 2010L’accueil à Grasse par le Festival Transméditerranée de Charles Enderlin a fait grincer quelques dents y compris parmi des proches.
Ce qui me réjouit.
« Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son » dit la sagesse populaire.
Pour influer sur le réel (et éventuellement pouvoir le transformer), il faut commencer par le connaître Lire le reste de cette entrée »
MAHI BINEBINE: ET SI ON NE LAISSAIT PAS FILER LES ETOILES?
février 8, 2010Ecrire aujourd’hui un roman sur le terrorisme est un peu une gageure.
D’abord, parce que le thème a tendance à être mis à toutes les sauces, que d’autres auteurs l’ont déjà abordé et qu’il est donc difficile de faire du neuf et autrement.
Avec ce huitième roman, « Les étoiles de Sidi Moumen » -Ed. Flammarion-, Mahi Binebine a réussi ce pari difficile. Lire le reste de cette entrée »