« Souviens-toi de ton humanité et oublie le reste ». Calligraphie de Hassan Massoudy
Au lendemain de l’attentat de 2015 contre « Charlie-Hebdo », le grand poète marocain, Abdellatif Laâbi qui a été prisonnier politique pendant huit ans sous Hassan II, que le Festival TransMéditerranée a reçu à maintes reprises à Grasse, a écrit un texte qui exprime tout ce que l’on peut ressentir face aux attentats de Paris, de Nice et d’ailleurs.
J’atteste qu’il n’y a d’Etre humain
que Celui dont le coeur tremble d’amour
pour tous ses frères en humanité
Celui qui désire ardemment
plus pour eux que pour lui-même
liberté, paix, dignité
Celui qui considère que la Vie
est encore plus sacrée
que ses croyances et ses divinités
J’atteste qu’il n’y a d’Etre humain
que Celui qui combat sans relâche la Haine
en lui et autour de lui
Celui qui dès qu’il ouvre les yeux au matin
se pose la question :
Que vais-je faire aujourd’hui pour ne pas perdre
ma qualité et ma fierté
d’être homme ?
Abdellatif Laâbi
Rien à rajouter, sinon ces lignes qui ouvrent le dernier courrier reçu de l’Institut Dominicain d’Etudes Orientales du Caire, qui fait un travail exceptionnel et trop peu connu.
« L’actualité et les tensions internationales nous rappellent qu’il y a une différence entre le droit et l’amitié. Oui, nous avons tous le droit d’être moqueurs, sarcastiques, ou même odieux, mais non, cela n’est pas le cadre souhaitable de nos relations entre nous.
Il n’y a pas un droit inaliénable à ridiculiser la sensibilité des gens pas plus qu’il n’y a un tabou intangible qui ferait des religions des objets sacrés intouchables.
Il faut que l’on puisse continuer à parler de tout cela en classe, à l’université, entre amis et en famille. Une belle fête de la naissance du Prophète et une belle fête de la Toussaint à tous ! »
La superbe illustration est l’oeuvre de l’artiste et calligraphe irakien Hassan Massoudy. C’est une citation de Bertrand Russell: « Souviens-toi de ton humanité et oublie le reste ».
Hassan Massoudy est l’auteur de la première affiche du Festival TransMéditerranée « Homme libre, toujours tu chériras la mer ».
Sur l’oeuvre d’Abdellatif Laâbi (édité notamment en Gallimard-Poésie), on lira l’excellent essai de Jacques Alessandra « Abdellatif Laâbi, traversée de l’oeuvre » aux Editions La Différence.
Le blog de Paul Euzière 
« Celui qui tue une vie c’est comme s’il avait tué toute l’humanité et celui qui la sauve c’est Comme s’il avait sauvé l’humanité entière » sourate 5 verset 32.
Appel à tous ceux qui tuent au nom de l’islam d’ouvrir Le Coran , la source de toute leur foi ,à la sourate 5 verset 32 pour se rendre compte qu’ils sont en totale contradiction avec les injonctions de leur créateur tout en pensant intimement qu’ils ont fait une bonne action , tellement bonne qu’elle satisferait le Seigneur des mondes !
Quel paradoxe !
Quelle absurdité !
Bonjour El Mezoury,
je pense que les extremistes ne se basent pas seulement sur le Coran mais sur les sourates ecrites pendant la periode médinoise du « prophète ». C’est a dire la periode sanguinaire ou l’islam devait impérativement se propager par la force.